Mon coup de coeur pour les sacs de Valérie Cordier

Les sacs et les pochettes de Valérie Cordier Paris-Hanoï ont un truc en plus. Colorés, associant cuir, matériaux de récupération et tissus ethniques, ils sont gais et pratiques. A Saigon, on ne présente plus la créatrice française. Vous ne la connaissez pas? La voici.

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© Emmanuel Hubert

Elle me reçoit dans son atelier, à Thao Dien, Hô Chi Minh Ville.  Un large sourire illumine son visage. Au milieu des tissus, échantillons de cuir, rubans et autre passementerie, elle prépare son nouveau départ. A 39 ans, cette globe-trotteuse s’apprête à quitter le Vietnam pour s’installer au Japon avec son mari. « Mais j’ai prévu de revenir souvent. Je continuerai à fabriquer ici. »

Originaire de Bordeaux, Valérie Cordier a quitté la France à 22 ans, après un bac littéraire et des études à l’école ESMOD, spécialisation costumes de scène. Est-ce parce que son père australien, lui a donné le goût de l’ailleurs très tôt? C’est en tout cas vers l’Australie qu’elle décide de s’envoler avec un visa d’un an pour un « working holiday ». A Sydney où elle travaille sur les costumes pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. « C’était un travail énorme mais hyper sympa. Il y avait des personnes qui venaient de partout, des couturiers, des designers. Tous les métiers de l’art réunis. »

De retour en France, elle tente de trouver un job dans la conception et la fabrication des costumes, à Paris. Elle fera un passage à l’Opéra Garnier dans l’atelier de confection. Et en 2002, elle répond à une annonce du programme Mobile Asie pour un stage remunéré au Vietnam.  » Je voulais repartir. C’était un stage de 6 mois chez Ipa-Nima, une entreprise en pleine expansion qui fabriquait des sacs. Finalement, ils m’ont proposé un poste de styliste-accessoires à Hanoi. D’année en année, on prolongeait le contrat. J’ai adoré mon boulot, on me donnait beaucoup de responsabilités. Ma boss venait de Hong-Kong. J’ai monté une collection, je me suis éclatée! Je ne crois pas qu’on m’aurait proposé cela en France, à mon âge. » Elle y restera 6 ans et demi.

Valérie ne connaissait pas le Vietnam, ni d’ailleurs l’Asie en général.

J’avais un peu d’appréhension. Je viens d’une famille plutôt latine, a priori très éloignée de la culture asiatique. Je ne suis pas tombée amoureuse du pays de suite. Mais j’ai appris à l’aimer. Le Vietnam m’a surprise. Et me surprend encore. Les Vietnamiens ont une grande insouciance et un grand sens de l’équilibre!

Lorsqu’elle quitte Ipa-Nima, Valérie Cordier trouve un emploi « développement et sourcing » chez Jamin Puech qui fabrique des sacs en cuir à Saigon. Au bout de deux ans, elle décide de monter sa boîte. « Je suis attirée par la déco, les meubles mais pas les vêtements parce qu’il y a trop de contraintes. Dans le domaine des sacs, beaucoup moins et je peux laisser libre cours à mon imagination. «  Elle se lance. « J’ai eu du mal à trouver mon propre style. » La jeune femme conçoit une première collection en 2010, « très belle, mais aux coûts de revient excessifs. » Sans partenaire commercial, point de salut.

Je me suis demander: que sais-je faire le mieux? Transformer les matériaux. Au Cambodge, j’ai observé leur façon de recycler les sacs alimentaires. J’ai compris que je pouvais en faire quelque-chose avec ma qualité, mes détails, des doublures, des matériaux solides…

En 2011, elle lance une collection avec 5 formes de sacs différentes. « Toutes les finitions sont en cuir. Et je n’utiliserai jamais de synthétique. » Elle définit elle-même ses créations comme des objets « pratiques, solides, gais et colorés. Les gens qui les achètent ont un gros flash. » Je crois savoir de quoi elle parle. Porte-feuilles, pochettes, besaces, cabas, sacs de plage… Le choix est vaste.

 

Pour la dernière collection hiver, Valérie Cordier a ajouté davantage de noir et propose des sacs aux portraits latinos ultra-colorés. Un travail d’impression réalisé en collaboration avec la créatrice Eugénie Darge, dont les housses de coussins aux portraits indochinois font un tabac au Vietnam.

Où trouver les créations de Valérie Cordier à Hô Chi Minh Ville ? Au fameux concept-store L’Usine et chez Little Anh Em. A Hanoi aussi chez Tan My design et l’Atelier. Et sur sa boutique en ligne.

Valérie Cordier ouvre les portes de son atelier à Saigon et propose ce samedi 10 septembre 2016 des offres spéciales sur certains modèles. Détails et infos pratiques ici.

 

2 réflexions au sujet de « Mon coup de coeur pour les sacs de Valérie Cordier »

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